Carte Blanche
à BRUNO MONSAINGEON
à BRUNO MONSAINGEON
Auteur-Réalisateur
Film du 19 juillet
Une nouvelle Carte blanche en six projections est proposée au cinéaste et musicien Bruno Monsaingeon, réalisateur de soixante-dix huit films sur la musique, en près de quarante années d’activité incessante.
Cinq films, choisis en accord avec le réalisateur, illustrent différents aspects d’une thématique unique, le violon et les violonistes, qu’il a traitée à divers moments de son parcours de cinéaste-musicien.
Le film musical selon Monsaingeon est peut-être d’abord l’enregistrement visuel (et sonore) du geste dans la recherche de la plus grande proximité possible avec la partition, une « captation » préméditée, maitrisée et toujours concertée, en amont, avec l’interprète, soit des monuments légendaires (Yehudi Menuhin, David Oïstrakh) ou de jeunes artistes qu’il a repérés (Valery Sokolov, Gilles Apap) dans une démarche qui s’inscrit toujours dans la durée, comme une sorte de work in progress et qui prend parfois des dimensions monumentales : seize films avec ou sur Menuhin. Aussi la captation d’un jour sera-t-elle reprise dans un portrait qui sera élaboré demain. Le Portrait paraît l’approche de prédilection pour Bruno Monsaingeon : l’art du Portrait, c’est la recherche patiente et pudique de la vérité d’un être, dans son unité profonde.
Une démarche qui est à l’opposé de la manière du documentaire musical conventionnel
qui en juxtaposant les paroles d’une multiplicité de témoins se donne l’illusion d’accéder
à une sorte de connaissance moyenne du personnage. Une troisième veine, illustrée dans la programmation 2010 par le monumental « L’Art du Violon » en deux parties, relèverait plutôt de l’essai, de la synthèse sur une époque, sur un sujet mis en perspective, traités sans souci didactique pesant, mais toujours au plus près de la musique et de l’émotion.
Si le parcours artistique de Bruno Monsaingeon parait exemplaire, il importe de saluer aussi son parcours professionnel. Après avoir fait ses premières armes dans le service public, au temps lointain de l’ORTF, notre homme a connu toutes les évolutions du paysage audiovisuel. Aujourd’hui faire des films sur la musique, aussi ambitieux et exigeants que les siens, implique une grande maîtrise des coproductions internationales, la recherche de partenariats pérennes avec quelques structures de production, une politique d’édition cohérente (livres, DVD), l’approche gigogne de thématiques fortes (musique et totalitarisme, la transmission des savoirs, les portraits d’interprètes-culte…). C’est à ce prix que Bruno Monsaingeon a su bâtir dans la durée une carrière d’auteur, une oeuvre considérable et de haute qualité.
La Carte blanche se conclut par un concert donné salle Pasteur : Viktoria Postnikova,
grande pianiste russe avec laquelle Bruno Monsaingeon a réalisé plusieurs films, dont un portrait tourné en 1982, jouera avec le cinéaste qui est aussi violoniste (et altiste) concertiste des oeuvres de Jean-Sébastien Bach et de César Franck.
Cinq films, choisis en accord avec le réalisateur, illustrent différents aspects d’une thématique unique, le violon et les violonistes, qu’il a traitée à divers moments de son parcours de cinéaste-musicien.
Le film musical selon Monsaingeon est peut-être d’abord l’enregistrement visuel (et sonore) du geste dans la recherche de la plus grande proximité possible avec la partition, une « captation » préméditée, maitrisée et toujours concertée, en amont, avec l’interprète, soit des monuments légendaires (Yehudi Menuhin, David Oïstrakh) ou de jeunes artistes qu’il a repérés (Valery Sokolov, Gilles Apap) dans une démarche qui s’inscrit toujours dans la durée, comme une sorte de work in progress et qui prend parfois des dimensions monumentales : seize films avec ou sur Menuhin. Aussi la captation d’un jour sera-t-elle reprise dans un portrait qui sera élaboré demain. Le Portrait paraît l’approche de prédilection pour Bruno Monsaingeon : l’art du Portrait, c’est la recherche patiente et pudique de la vérité d’un être, dans son unité profonde.
Une démarche qui est à l’opposé de la manière du documentaire musical conventionnel
qui en juxtaposant les paroles d’une multiplicité de témoins se donne l’illusion d’accéder
à une sorte de connaissance moyenne du personnage. Une troisième veine, illustrée dans la programmation 2010 par le monumental « L’Art du Violon » en deux parties, relèverait plutôt de l’essai, de la synthèse sur une époque, sur un sujet mis en perspective, traités sans souci didactique pesant, mais toujours au plus près de la musique et de l’émotion.
Si le parcours artistique de Bruno Monsaingeon parait exemplaire, il importe de saluer aussi son parcours professionnel. Après avoir fait ses premières armes dans le service public, au temps lointain de l’ORTF, notre homme a connu toutes les évolutions du paysage audiovisuel. Aujourd’hui faire des films sur la musique, aussi ambitieux et exigeants que les siens, implique une grande maîtrise des coproductions internationales, la recherche de partenariats pérennes avec quelques structures de production, une politique d’édition cohérente (livres, DVD), l’approche gigogne de thématiques fortes (musique et totalitarisme, la transmission des savoirs, les portraits d’interprètes-culte…). C’est à ce prix que Bruno Monsaingeon a su bâtir dans la durée une carrière d’auteur, une oeuvre considérable et de haute qualité.
La Carte blanche se conclut par un concert donné salle Pasteur : Viktoria Postnikova,
grande pianiste russe avec laquelle Bruno Monsaingeon a réalisé plusieurs films, dont un portrait tourné en 1982, jouera avec le cinéaste qui est aussi violoniste (et altiste) concertiste des oeuvres de Jean-Sébastien Bach et de César Franck.
Olivier Bernard
Film du 19 juillet
GILLES APAP, L'INCONNU DE SANTA BARBARA
Un film de Bruno Monsaingeon
Biographie officielle
"L'Inconnu de Santa Barbara" : tel est le titre du film que Bruno Monsaingeon lui consacra en 1993. Ce film a été achevé et retransmis sur toutes les chaînes du monde et Bruno Monsaingeon dit de lui : "je n'imagine pas qu'il existe à l'heure actuelle de violoniste dit "classique" qui soit en mesure d'assimiler et d'exprimer à ce point l'âme même de la musique tzigane…".
Né en Algérie de parents français, en 1963, Gilles Apap a étudié la musique à Nice, et à Lyon lorsque sa famille est venue vivre en France. En 1985, après s'être vu décerné le 1er Prix à l'unanimité dans la catégorie "Musique Contemporaine" au prestigieux concours Yehudi Menuhin, il a été demandé, par Menuhin lui-même et par la fondation Enesco pour
jouer en octobre 1989 à Berlin.
Gilles Apap a joué, en été 1994, à l'invitation de Lord Menuhin, à l'Académie Menuhin à Gstaad (Suisse), et à l'école Menuhin à Londres. Ce dernier dira alors de lui : "Il est l'exemple du violoniste du 21ème siècle, il représente la direction dans laquelle devrait évoluer notre musique : d'un côté le respect du patrimoine précieux des oeuvres classiques, de l'autre, la découverte des oeuvres contemporaines et de l'élément créateur dans l'improvisation comme dans l'interprétation." En 1986, Gilles Apap a joué au MIDEM et un critique du "Monde" a dit : "Il joue simplement comme un chanteur". En 1986, Gilles Apap a été invité à jouer au Musée Glinka à Moscou pour donner une série de récitals. Il enseigne régulièrement à l'Université de Benares (Inde). Après de nombreux concerts aux Etats-Unis, aussi bien avec orchestre (Orchestre de Chambre de Chicago) qu'en récital ou en musique de chambre, il a passé l'hiver 1998 en Europe pour donner une série de concerts entre autres avec l'Orchestre National d'Ile de France. Gilles Apap a le grand privilège d'avoir un très large répertoire "original". Il a crée un groupe intitulé les Transylvanian Mountain Boys avec qui il a enregistré 3 CD pour Sony Classical. Gilles Apap interprète avec la même aisance musique classique, jazz, jazz rock, country music, blue grass, folklore irlandais, musique tzigane, par exemple. Gilles Apap vit en Californie du Sud.
"L'Inconnu de Santa Barbara" : tel est le titre du film que Bruno Monsaingeon lui consacra en 1993. Ce film a été achevé et retransmis sur toutes les chaînes du monde et Bruno Monsaingeon dit de lui : "je n'imagine pas qu'il existe à l'heure actuelle de violoniste dit "classique" qui soit en mesure d'assimiler et d'exprimer à ce point l'âme même de la musique tzigane…".
Né en Algérie de parents français, en 1963, Gilles Apap a étudié la musique à Nice, et à Lyon lorsque sa famille est venue vivre en France. En 1985, après s'être vu décerné le 1er Prix à l'unanimité dans la catégorie "Musique Contemporaine" au prestigieux concours Yehudi Menuhin, il a été demandé, par Menuhin lui-même et par la fondation Enesco pour
jouer en octobre 1989 à Berlin.
Gilles Apap a joué, en été 1994, à l'invitation de Lord Menuhin, à l'Académie Menuhin à Gstaad (Suisse), et à l'école Menuhin à Londres. Ce dernier dira alors de lui : "Il est l'exemple du violoniste du 21ème siècle, il représente la direction dans laquelle devrait évoluer notre musique : d'un côté le respect du patrimoine précieux des oeuvres classiques, de l'autre, la découverte des oeuvres contemporaines et de l'élément créateur dans l'improvisation comme dans l'interprétation." En 1986, Gilles Apap a joué au MIDEM et un critique du "Monde" a dit : "Il joue simplement comme un chanteur". En 1986, Gilles Apap a été invité à jouer au Musée Glinka à Moscou pour donner une série de récitals. Il enseigne régulièrement à l'Université de Benares (Inde). Après de nombreux concerts aux Etats-Unis, aussi bien avec orchestre (Orchestre de Chambre de Chicago) qu'en récital ou en musique de chambre, il a passé l'hiver 1998 en Europe pour donner une série de concerts entre autres avec l'Orchestre National d'Ile de France. Gilles Apap a le grand privilège d'avoir un très large répertoire "original". Il a crée un groupe intitulé les Transylvanian Mountain Boys avec qui il a enregistré 3 CD pour Sony Classical. Gilles Apap interprète avec la même aisance musique classique, jazz, jazz rock, country music, blue grass, folklore irlandais, musique tzigane, par exemple. Gilles Apap vit en Californie du Sud.
Rencontre avec le public
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